Depuis le 1er janvier, l’Aract Auvergne-Rhône-Alpes, comme les 16 Aract implantées sur le territoire français, a rejoint l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail).
Entretien avec Patrick Conjard, nouveau directeur régional de la délégation territoriale en Auvergne-Rhône-Alpes.

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« L’un des objectifs de la fusion est que nous construisions avec les différentes entités de l’Anact une offre de service commune »

Pourquoi ce rapprochement avec l’Anact ?

C’est la loi du 2 août 2021 sur le renforcement de la prévention en santé au travail qui a acté le principe d’un regroupement volontaire des 16 Aract dans l’établissement public de l’Anact.

Notre association était déjà, depuis 32 années, partie prenante du réseau de l’Anact mais cette évolution - que le CA de l’Aract a voté en juin dernier - marque une étape supplémentaire. Les 16 Aract réparties sur tout le territoire intègrent un seul établissement public, cela conforte notre mission de service public et renforce notre position d’acteur de référence en matière de qualité de vie et des conditions de travail.

Qu’est-ce cela change pour l’Aract ?

Nous faisons désormais partie d’un établissement dont les entités agissent dans un cadre d’action commun renforcé et s’appuient sur l’expertise partagées des 265 agentes et agents sur tout le territoire. Ce regroupement conforte, en parallèle, ce qui fait notre spécificité : notre capacité à mener des initiatives territoriales au plus près des problématiques de terrain. 

Du point de vue du statut, nous passons du statut d’association régionale de droit privé, à celui d’agence régionale au sein d’un établissement public. Dans ce nouveau cadre, les partenaires sociaux conservent un rôle essentiel pour contribuer à orienter nos activités et à construire des projets de terrain répondant à la fois aux enjeux des salarié.es et des directions. Pour cela nous mettons en place, à l’échelle de la région, un Comité Paritaire Régional.

Quels changements pour les entreprises que vous accompagnez ?

Notre mission principale demeure d’accompagner les organisations privées et publiques, en priorité les TPE-PME, sur le champ des conditions de travail et d’anticiper les évolutions du travail.
L’un des objectifs de la fusion est que nous construisions avec les différentes entités de l’Anact une offre de service commune au niveau national (formation, dispositif d’appui aux entreprises, diffusion d’outils et méthodes…). Cette offre de service restera complétée par des services adaptés à chaque territoire.

Quelles sont les thématiques travaillées en 2023 par l’Aract Auvergne-Rhône-Alpes ?

En 2023, l’Aract Auvergne-Rhône-Alpes travaillera dans ce cadre commun en priorité sur les questions qui nous remontent du terrain et portées par les politiques publiques : attractivité, accompagnement des changements, inclusion et égalité professionnelle, qualité de vie et conditions de travail pour un travail qui a du sens et soutenable dans la durée.

Nous nous y emploierons en aidant les acteurs des entreprises à dialoguer et à engager des actions qui expérimentent de nouvelles façons d’anticiper les changements, d’organiser et de discuter du travail et de manager. A titre d’exemple nous accompagnerons une cinquantaine d’établissements de santé et médico sociaux ainsi que les secteurs du transport et de l’agro-alimentaire.

Nous répondrons également aux préoccupations des représentants des salariés et des directions sur les démarches d’appui aux négociations, de fonctionnement de l’instance CSE (ou CSA pour les fonctions publiques), de transformations et transitions concertées, de qualité de vie au travail y compris sur l’aspect égalité professionnelle et agissements sexistes.

Enfin, aux côtés de nos partenaires du Plan Régional de Santé au Travail nous engagerons des actions sur les aspects liés à la santé au travail et aux risques professionnels.